Peter Molyneux était à Paris la semaine dernière pour présenter Fable II, et répondre à une tonne de questions plus ou moins intéressantes des privilégiés qui étaient conviés. Celles de nos confrères de Gamekult viennent de paraître, et en attendant les nôtres très prochainement (promis), je me sens obligé notamment de rapporter un des trucs les plus vrais qu'il ait prononcé dernièrement, sur la critique de jeux :
Je ne sais pas comment font les testeurs... c'est très compliqué de faire le test d'un jeu. Je lisais ce magazine tout à l'heure [il saisit un numéro du mensuel Consoles + posé sur la table], et je faisais exactement ce que vous, journalistes, ne voulez pas que l'on fasse : je regardais les notes, pas le texte ! Vous savez, des jeux peuvent être très bons et récolter un 9, ou un 8, mais ce que dit le texte est tout aussi important.
VOILA ! Vous avez bien lu ? C'est parole d'Evangile ! Bien. Maintenant que le plus important est dit, passons à la suite. Notamment les futurs projets de Lionhead, qui font ressurgir le nom d'un certain... Dimitri, déjà évoqué par le créateur il y a plus de cinq ans. Si nous savions déjà que le studio travaillait sur deux projets, Peter a évoqué la possibilité que ce dernier soit dévoilé dès l'année prochaine une fois qu'il "sera prêt", mais a refusé d'en dire plus.
Avec les récentes et récurrentes polémiques liées à la violence dans les jeux vidéo, et l'approche morale des titres de Peter, Fable en tête, il était intéressant de sonder le designer sur le sujet :
Vous savez, la question philosophique sur ce sujet est intéressante. Les gens qui ne connaissent pas les jeux vidéo ne voient que les éléments les plus iconiques, comme tuer des zombies avec une mitraillette, c'est disons leur vision des jeux. (...) A côté de ça, un enfant de deux ans peut transformer une cuillère en bois en arme, s'en servir comme un faux pistolet et tirer pour de faux. Est-ce qu'il faut alors interdire les cuillères en bois ? Bien sûr que non ! Les jeux vidéo, c'est la même chose. Après, c'est aux détracteurs de voir s'ils veulent supprimer cette liberté là. Et présentées comme ça, les choses sont tellement plus complexes.
J'aurais plutôt tendance à les considérer au contraire plus simples, mais, moi, ce que j'en dis... On pourra toujours insister sur le fait qu'utiliser une cuillère en bois pour mimer un pistolet est un détournement total de sa fonction première, ce qui n'est pas tout à fait le cas avec les jeux vidéo violents, mais l'analogie reste suffisamment valable.
Ok, on le savait déjà tous, mais ça fait toujours du bien de le répéter. Pas vrai ?